Nouvelles fixes

Nous avons besoin de vous !

Vous pouvez nous aider en adhérant à l'association :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/adhesions/adhesion-2024

Même si vous ne souhaitez pas adhérer, vous pouvez faire un don :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/formulaires/2

Nouvelles


Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...

...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !

25 avril 2024

Puis-je informer la famille d'un patient de sa schizophrénie, sans l'accord explicite de ce dernier ?

Question d’un médecin :

Je me pose la question de la possibilité d'informer la famille d'un patient chez qui nous suspectons (sa neurologue et moi-même) une maladie psychiatrique de type schizophrène. Cela fait plus de deux ans que ce patient présente des signes évocateurs et qui est dans le déni de ses troubles malgré mes multiples préconisations de consulter un confrère psychiatre.
L'un des ses proches m'a fait part des ses inquiétudes vis à vis de l'état mental de ce patient. Ma question est donc : dans l'intérêt de ce patient et en raison de la spécificité de ce type de maladie, ai-je le droit d'informer sa famille sur son état de santé.

Réponse d’un avocat :

Aux termes de l'Article L1110-4 du Code de la santé publique: (...) « En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne s'oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance définie à l'article L. 1111-6 reçoivent les informations nécessaires destinées à leur permettre d'apporter un soutien direct à celle-ci, sauf opposition de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, ou à faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations. » (2ème alinéa du V- de l’article L.1110-4 du code de la santé publique).
Vous ne pouvez pas en parler à la famille sans avoir recueilli l'accord du patient. C'est éminemment très compliqué en cas de déni de la maladie. Sans évoquer la maladie, il faut sans doute amener le patient à accepter l'idée de parler à sa famille de certains troubles...

24 avril 2024

Crimes : l’irresponsabilité pénale, l’autre échec du suivi psychiatrique

L'irresponsabilité pénale est vécue difficilement par les familles des victimes, qui y voient surtout l'incapacité de la psychiatrie française à prendre en charge les individus dangereux.

Chaque crime a-t-il son coupable ? Si un meurtrier s’avère inconscient de ses actes, car souffrant d’une maladie psychique, d’un épisode de décompensation, d’un handicap, à qui revient la faute ? Aux médecins, à l’état, à la société, au hasard ? Comment rendre justice aux victimes et à leurs familles ? Pour ces derniers, voir la perte d’un proche balayée par une prononciation d’irresponsabilité pénale laisse un goût d’inachevé, voire d’injustice. « C’est comme si on nous avait dit : c’est la faute à pas de chance. Et ça, c’est inacceptable, lâche Fabien Francy. L’institution doit payer.»

23 avril 2024

Le Mois du cerveau : parler des psychotropes sans "les diaboliser"

Dans le cadre du Mois du cerveau, le professeur Fabrice Berna présentera le mardi 23 avril une conférence sur le thème "Réduire ou arrêter les médicaments psychotropes… est-ce bien raisonnable ?" au centre de réadaptation de Mulhouse (CRM). Il répond à nos questions...


Pour quelles pathologies, les psychotropes sont-ils adaptés ?

« La cible première concerne les pathologies psychiques (schizophrénie, bipolarité, troubles anxieux, addictions…) et la dépression. Ils sont également utilisés selon le cas, pour soulager les douleurs chroniques. Certains malades demandent à stopper leur traitement de fond – ce qui arrive après six mois de traitement pour 60 % des schizophrènes. Avec comme résultat un risque de récidive voire une détérioration de leur état de santé. À nous de les convaincre de continuer leur traitement en travaillant avec eux en groupe par exemple. Et de faire de ces personnes atteintes, des acteurs de leur traitement. C’est un long apprentissage. »

.../...


22 avril 2024

Le régime cétogène améliorerait les maladies mentales graves

Un petit essai clinique mené par Stanford Medicine a révélé que les effets métaboliques d’un régime cétogène peuvent aider à stabiliser le cerveau.

Pour les personnes atteintes d’une maladie mentale grave comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire, le traitement standard avec des médicaments antipsychotiques peut être une arme à double tranchant. Bien que ces médicaments aident à réguler la chimie du cerveau, ils provoquent souvent des effets secondaires métaboliques tels que résistance à l'insuline et obésité, qui sont suffisamment pénibles pour que de nombreux patients arrêtent de prendre leurs médicaments.

Aujourd’hui, une étude pilote menée par des chercheurs de Stanford Medicine a révélé qu’un régime cétogène non seulement rétablit la santé métabolique de ces patients à mesure qu’ils continuent de prendre leurs médicaments, mais améliore également leurs conditions psychiatriques. Les résultats, publiés le 27 mars dans la revue Recherche en psychiatrie suggèrent qu'une intervention diététique peut être une aide puissante dans le traitement de la maladie mentale.

21 avril 2024

Le risque de schizophrénie pourrait augmenter chez les propriétaires de chats

Une méta-analyse australienne établit un lien entre posséder un chat et le développement de la schizophrénie. Les chercheurs australiens ont mené une méta-analyse de 17 études réalisées sur plus de 40 ans et ont émis l'hypothèse que posséder un chat ou être régulièrement en contact avec l'animal - surtout à un jeune âge - était associé à un risque accru de développer ultérieurement la schizophrénie. Cette méta-analyse avait déjà effectivement établi une corrélation entre avoir un chat et un risque accru de développer la schizophrénie.

LIRE l'article

https://lenouveaureveil.com/le-risque-de-schizophrenie-pourrait-augmenter-chez-les-proprietaires-de-chats/

20 avril 2024

[Accès aux soins] : Le réseau des Centres Experts "FondaMental"

Une personne sur trois sera atteinte au cours de sa vie par une maladie mentale. Pourtant, ces maladies ne sont pas une fatalité. Ce sont des maladies comme les autres, que nous savons de mieux en mieux diagnostiquer et soigner grâce aux progrès de la recherche.

La Fondation FondaMental est à l’initiative d’une grande partie de ces progrès. Elle en fait bénéficier directement les patients des Centres Experts FondaMental, plateformes de recherche et de soins organisées par pathologies (troubles bipolaires, schizophrénies, troubles du spectre de l’autisme, dépressions résistantes). Pionnière de la médecine de précision en psychiatrie, la fondation FondaMental est au service des patients pour améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des maladies mentales.

La médecine de précision en psychiatrie a fait des progrès considérables au cours de cette dernière décennie, et ce, à l’image de ce qui a été réalisé pour le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. Notamment, les progrès de l’imagerie, de la génomique et de la métagénomique permettent d’identifier des sous-groupes homogènes de patients, de les diagnostiquer précisément et de proposer à chacun un traitement adapté.

La Fondation FondaMental s’est fixé quatre missions :

► Améliorer le diagnostic précoce, la prise en charge et le pronostic

► Accélérer la recherche et l’innovation en psychiatrie

► Diffuser les savoirs

► Briser les préjugés

Où trouver de l'aide ?

19 avril 2024

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie

La schizophrénie est la maladie de tous les préjugés. Des idées fausses qui contribuent au retard dans la prise en charge et à l’exclusion sociale des personnes touchées. Le Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental) se prête au jeu du VRAI/FAUX, à l’occasion des Journées de la schizophrénie, du 16 au 23 mars 2024.

La schizophrénie est un trouble de la personnalité. FAUX.

Dr Sylvain Leignier : Ce stéréotype est véhiculé par les romans et le cinéma, comme le film “Psychose” d’Alfred Hitchcock. Non, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité. Ces derniers ont des caractéristiques qui se manifestent différemment, en perturbant les émotions, les pensées et le comportement, apparaissant dès l’adolescence ou au début de l’âge adulte. De plus, bien que les troubles de la personnalité puissent s’améliorer avec le temps, les symptômes les définissant restent généralement constants. En revanche, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité au sens de dédoublement de la personnalité. C’est une maladie distincte qui ne correspond pas à cette description, et qui a tendance à évoluer par phases.

La schizophrénie est une maladie rare. FAUX.

Environ 1 % de la population est touchée par cette maladie en France, soit environ 670 000 personnes. On pense que seuls les deux tiers des personnes concernées sont diagnostiquées. La schizophrénie est considérée comme relativement fréquente, car elle dépasse le seuil de prévalence définissant les maladies rares, qui est de 1 personne pour 2000.

La schizophrénie est une maladie héréditaire. VRAI et FAUX.

Les facteurs génétiques hérités font partie des facteurs de risque de la schizophrénie, mais ils ne sont pas les seuls. Ils doivent souvent s’accompagner d’autres facteurs pour contribuer au développement de la maladie.

La schizophrénie est une maladie incurable. VRAI et FAUX

Bien qu’une guérison ne soit pas possible, le « rétablissement » est une perspective réaliste, c’est-à-dire la possibilité de vivre avec des symptômes persistants ou une certaine vulnérabilité mais tout en ayant une très bonne qualité de vie. Nous visons une diminution du handicap, l’augmentation des compétences préservées et l’acquisition de nouvelles compétences. Il s’agit de surmonter les difficultés et de mener une vie personnelle et sociale intéressante, et ceci de manière digne.

Les personnes schizophrènes peuvent contrôler leurs symptômes sans médicament. VRAI et FAUX.

Les traitements antipsychotiques sont l’un des piliers de la prise en charge médicamenteuse. Mais les médicaments disponibles agissent principalement sur les symptômes positifs de la schizophrénie (délires et hallucinations), tandis qu’ils ont moins d’effet sur la désorganisation et les symptômes négatifs (manque d’expression émotionnelle, comportementale et de motivation). Ils ne traitent pas non plus les troubles cognitifs présents chez les deux tiers des personnes.

La schizophrénie s’accompagne souvent d’autres comorbidités, telles que des problèmes de sommeil, d’anxiété, d’addiction ou même des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC). Dans ces cas, en plus des traitements antipsychotiques, on peut recourir à la mélatonine afin d’améliorer la qualité et la durée du sommeil et aux antidépresseurs en cas de troubles anxieux ou dépressifs.

Les approches non médicamenteuses peuvent être associées ; les thérapies comportementales et cognitives (TCC), par exemple. Elles visent notamment à modifier les pensées et les comportements dysfonctionnels associés à la maladie. Cela peut améliorer les symptômes négatifs et positifs, et contribuer à développer les compétences des personnes pour faire face au stress et vivre avec certains symptômes résistants. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) peut agir sur les hallucinations. Les changements d’habitudes sont eux aussi bénéfiques (qualité du sommeil, réduction du stress et amélioration des compétences émotionnelles et de communication, activité physique, relations sociales, loisirs, alimentation peu transformée et limitant la consommation de sucre).

Les personnes atteintes de schizophrénie sont violentes et imprévisibles. FAUX.

Les études montrent qu’il n’y a pas plus d’actes de violence commis par les personnes atteintes de schizophrénie qu’en population générale. En revanche, et c’est peu connu, les personnes atteintes de schizophrénie sont bien plus souvent victimes d’actes de violence. La stigmatisation et l’auto-stigmatisation, la précarité financière et l’isolement social souvent associées aux troubles psychiques, ainsi que le manque de soutien et de réseaux pour ces personnes les rend encore plus vulnérables et moins en capacité à faire valoir leurs droits, solliciter et recevoir l’aide dont elles ont besoin.

Les personnes souffrant de schizophrénie ne peuvent pas mener une vie normale, sociale et professionnelle. FAUX.

Les personnes souffrant de schizophrénie peuvent parfaitement s’intégrer dans la société. La schizophrénie n’est pas une condamnation à une vie déclinante. Il ne s’agit pas de nier les difficultés, mais de défendre la possibilité de cohabiter avec les symptômes, voire de les atténuer, et de construire une vie épanouie et satisfaisante. Bien que la stigmatisation persiste et que certaines barrières (accès aux loisirs, à l’emploi) demeurent, de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie parviennent à mener une vie active au sein de la société. Faute de chiffres précis en France, les études menées dans d’autres pays estiment que seules 20 % d’entre elles travaillent.

Source : D’après l’interview du Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI), au centre référent de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive (C3R) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental).

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie - A la une - Destination Santé (destinationsante.com)

18 avril 2024

[Rencontres] : "Ateliers du rétablissement en santé mentale"

Les "Ateliers du rétablissement en santé mentale" reviennent en région Grand Est pour une édition SPORT et nous avons besoin de vous !

28 et 29 Novembre 2024 
à Strasbourg au Parc de l’Orangerie - Pavillon Joséphine

En cette année olympique, promouvoir les activités physiques et sportives auprès des personnes concernées par les troubles psychiques paraît évident. Les bienfaits de l’activité physique et sportive sur la santé physique et mentale des personnes vivant avec des troubles psychiques sont aujourd’hui bien établis. Ils sont d’autant plus importants que ces personnes sont le plus souvent sédentaires et ne pratiquent pas d’activité physique régulière.

Ces deux journées reposeront sur un format original alternant apports scientifiques, témoignages de personnes concernées et de personnes inspirantes, stands, animations, tables rondes et ateliers de pratiques sportives.

Vos pratiques sont peut-être déjà orientées rétablissement sans le savoir !

Que vous soyez directement concerné par des troubles psychiques, professionnel de l’activité physique et sportive, acteur de la santé mentale (culturel, sanitaire, médicosocial, social, etc), accompagnant, proche ou aidant répondez à notre appel à participation !

Vous trouverez ci-dessous notre appel à participation et le lien pour accéder au questionnaire de candidature. Vos réponses sont attendues jusqu’au 15 Mai 2024.


17 avril 2024

Handifaction : le baromètre de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap

Handifaction est un baromètre national qui mesure en temps réel l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap.

Il est élaboré à l’aide d’un questionnaire anonyme, complété par les personnes concernées et/ou leurs aidants. Les résultats permettent de disposer d’un état des lieux clair et complet de l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap en France.

Exemple : 

24 % des répondants n'ont pas pu accéder aux soins dont ils avaient besoin.
16 % ont subi un refus de soin.
25 % abandonnent leur soin après avoir subi un refus de soin.
12 % ont vu leur accompagnant(e) être refusé(e) par le soignant.
43 % n'ont pas pu se faire soigner lorsqu'ils n'avaient pas de médecin traitant.

Les résultats sont disponibles chaque trimestre, à l’échelle nationale, régionale et départementale.

16 avril 2024

[Cinéma] : La psychiatrie, un système en détresse au cœur d'un documentaire choc

Dans un état critique, la santé mentale est devenue un cas d’urgence. Le triptyque documentaire sur la psychiatrie réalisé par Nicolas Philibert, dont le dernier volet sort au cinéma ce mercredi 17 avril, montre des soignants résistants à l’effondrement pour prendre en charge les malades, la souffrance et les fragilités de la vie, au sein d’un secteur en détresse.

Que se passe-t-il en psychiatrie, alors que rien ne va ? Comment font les soignants ? Comment font les malades ? Comment font-ils avec le manque de tout, de places, de personnels, de moyens ? C’est ce qu’est allé filmer Nicolas Philibert, au cœur d’un secteur de la santé en déclin, faute de ressources humaines et matérielles suffisantes.

Le cinéaste boucle avec La Machine à écrire et autres sources de tracas, en salles ce mercredi, son exploration de la psychiatrie après Averroès & Rosa Parks, tourné au sein de deux unités de soins de l’hôpital Esquirol en banlieue parisienne, et Sur l’Adamant, sacré Ours d’Or à Berlin en 2023, sur un centre de jour installé dans un bateau sur la Seine, en plein Paris.
Face au marasme résiste une psychiatrie engagée, entre vaillance et bienveillance."Des gens essaient encore, dans un contexte d’effondrement, de faire une psychiatrie humaine. Elle repose en grande partie sur la parole, et considère que les médicaments ne suffisent pas", dit Nicolas Philibert.